Les tambourinaires royaux : une exaltation des vertus de la royauté
Une culture centrée sur la musique et la danse exalte les vertus de la royauté. Ces danses et cérémonies animées par les tambours royaux sont devenues une image de marque du pays. Depuis les années 1960, ces artistes ont commencé à se produire dans le monde entier.
Aujourd’hui, les tambours ne sont plus ni royaux ni sacrés. Les tambourinaires créent leurs propres rythmes et ont troqués leurs vêtements traditionnels en écorce de ficus pour des tenues blanches et rouges. Le festival annuel Umuganuro fut longtemps l’occasion de valoriser ce patrimoine traditionnel et notamment les danses de cour (intore) rythmées par les Karyenda ( les tambours royaux).
Le Burundi possède également des chants de travail, dans la région de Musigati en particulier, accompagnant les métiers traditionnels dont le travail du cuivre. Mais en 1966, depuis la chute de la monarchie et surtout après le massacre des Hutus en 1972, cette culture a perdu de sa force.
Diversité culturelle et festival de la Paix
Au Burundi , aujourd’hui, des structures se mettent peu à peu en place : avec l’aide de l’Unesco, le Burundi tente de valoriser la diversité culturelle et de stimuler ses industries culturelles. Les objectifs d’un ministère au budget néanmoins très faible est de mettre sur pied une commission chargée d’inventorier le patrimoine culturel et musical. En 2001 et 2002, l’ ONG International Search for Commons Ground a organisé au Burundi un festival dédié à la Paix comprenant des activités culturelles diverses : musiques, danses, théâtre, poésie. Ont ainsi émergé des groupes contemporains et traditionnels comme Galaxy Band, Pyramid, Nakaranga, Noise of peace, I-Roots et The Weepers of Africa ainsi que des artistes comme Cédric Bangui, Evode Ntahonankwa, Edwige Mbonimpa. Le jeune batteur Méschack Niyonkuru révèlait son talent prometteur.
par Afrisson 11 mai 2007 - © Afrisson